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Corona? Annonce d’un chaos economique!

RUBRIQUE – FERRE BEYENS, ANALYSTE/JOURNALISTE AUTOMOBILE

Ferre BeyensLe coronavirus nous a appris (à nouveau) à quel point il est difficile de s’informer correctement. Une information douteuse n’y est certes pas étrangère. Des constatations scientifiques ou hypothèses plausibles ont été tues, moquées et discréditées. Parce que leurs résultats menaçaient de contredire la supercherie dominante. On a longtemps négligé le cri d’alarme des économistes face à la menace de récession économique. Mais nous sommes constamment mis en garde contre des fausses nouvelles, alors que les médias dominants dispensaient une montagne d’infos fallacieuses et prêchaient de façon moralisatrice que chaque aspect économique était hors de propos dans cette crise. Dans le débat, monopolisé par des virologues, on s’est rarement ou jamais demandé (sauf bien trop tard) si les dégâts économiques ne risquaient pas d’excéder le malheur à combattre ...

“L’économie très amochée, le déficit budgétaire retentissant et la dette publique qui explose ont été (trop) longtemps négligés”

Dans les institutions médiatiques contrôlées (et subventionnées) par la politique, le fossé entre le contenu des communiqués et la dure réalité économique du terrain est large. Dans cette crise, les médias n’ont pas hésité à dissimuler la présentation catastrophique qu’en ont fait les politiciens et les virologues sanctifiés. Au contraire, on a continué de soutenir les faux prédicateurs. Sans jamais admettre avoir commis de lourdes erreurs en tant que vecteurs d’information. On a continué de ‘supporter’ l’arrogance des ministres et des virologues à l’égard des experts médicaux et (aussi) économiques. Journalisme et économie? Est-ce apparenté au journalisme et à la technologie? Dans les deux cas, nous sommes confrontés à des journalistes qui visent l’or dans la discipline olympique de l’‘improbable incompétence’.

On peut apparemment s’attendre à tout de la part des politiciens, sauf les mesures les plus logiques. Les politiciens parviennent parfaitement à compliquer un problème complexe, ce qu’est certainement le Covid-19. Or c’est au ‘quatrième pouvoir’ de comprendre le trajet, de la perception correcte à la perception incorrecte. La critique est et reste un devoir journalistique. Mais en pleine crise, ce quatrième ‘pouvoir’ a brillé par son absence de critique. Pourquoi avons-nous été abusé par des professeurs qui (comme l’a formulé un jour W. Churchill) ont annoncé une prédiction pour expliquer ensuite avec autant de bravoure pourquoi cette prévision ne s’est pas produite.

Trop tard, bien trop tard … s’est-on rendu compte que le Covid-19 avait confronté la société à un désastre économique, budgétaire et social. Un consensus politique est intervenu bien trop tard. Celui d’une économie sérieusement amochée, d’un déficit budgétaire jamais vu, d’une dette publique qui explose. D’économies supplémentaires et – nous revoilà – de nouveaux impôts. Tout ceci en plus de soutiens pré-coronavirus budgétivores comme l’énergie, l’alimentation en eau, les soins de santé ou la mobilité.

Des économistes et investisseurs expérimentés ne distinguent plus l’orée du bois. Ils ont averti d’emblée. Ils ont vu dans le coronavirus un autre mot pour ravage, une crise économique émergente. Ils ont prédit que les conséquences économiques de ce ‘virus’ seraient désastreuses. Ils ont d’emblée minimisé les risques de santé et maximisé l’activité économique. Aujourd’hui ils ne doivent pas venir expliquer pourquoi leurs perspectives effray­antes ne se concrétiseront pas. Car, une économie vacillante, les guerres de devises en vigueur, les taux d’intérêt négatifs, le cash dont la valeur diminue. Et en plus, des politiciens réticents. Tout ceci à une époque que nous n’avons plus connue depuis la grande dépression du siècle précédent.

La période post-coronavirus sera plus violente que la crise financière de 2008. L’avarie économique peut avoir des conséquences économiques plus lourdes que les Première et Seconde guerres mondiales. A en croire les économistes, ce serait même plus désastreux que ce que l’humanité a subi après le crash boursier de 1929 et la grande dépression qui a suivi. Il faut admettre que même dans des scénarios de coronavirus qui évolue et de marchés qui plongent, les économistes, tout comme les virologues, ne sont pas toujours aussi minutieux avec les infos qu’ils dispensent. La confusion et les parasites statistiques demandent ici aussi la circonspection. Mais on ne peut nier que jamais auparavant l’économie n’a été mise à l’arrêt de façon si complète et drastique. On ne peut pas non plus nier que ce virus a attaqué l’économie plus vite et plus fort qu’en 1929 ou en 2008. Même pas en 1918 ou 1945, parce que l’économie a continué de fournir de l’oxygène grâce à une industrie de guerre lucrative.

Le choc est énorme, la récession inévitable et des économistes sérieux se posent des questions pertinentes. Cela deviendra-t-il une récession avec un sérieux recul économique, suivie par un rétablissement rapide? C’est discutable. Ceci sera-t-il suivi par une période de difficile reprise et de faiblesse économique de longue durée? Trop optimiste, entendons-nous dire. Une longue récession avec une croissance stagnante nous attend-elle? Une période d’arrêt économique? Trop pessimiste, espèrent beaucoup de gens. Il est prévisible qu’il faudra beaucoup d’argent pour surmonter ce choc. Hélas, pas seulement dans le secteur des soins. Il n’en va pas autrement pour l’énergie, l’infrastructure et la mobilité. Du reste … le secteur automobile le ressentira à tout le moins.

Les analystes automobiles qui ouvrent leur boîte de courriel ne sont pas plus heureux ces jours-ci. Rien ne sera encore pareil, mais cette crise doit nous apprendre à devenir (encore) plus adaptatifs, plus créatifs et plus innovants. Nous lisons par exemple dans un communiqué de presse qu’après le Salon de Genève la biennale de Paris n’aura pas lieu. Des baisses de vente extrêmes ont été observées, tant de nouvelles voitures que de véhicules d’occasion. Un avenir automobile des plus incertains nous attend. Le chaos Covid-19 croissant a confronté la chaîne d’approvisionnement complète pour l’industrie automobile à des défis inconnus. Des problèmes incommensurables apparaissent à la suite des arrêts OEM, des réductions de production, du manque de main d’oeuvre ou du manque de matières premières.

Le coronavirus a exposé certains dysfonctionnements et une partie de la propagande antivoiture a été discréditée. Le Covid-19 a illustré que l’apostolat vert a étalé pendant trop longtemps un manque criant de connaissances environnementales et de technologie tandis qu’ils ont imposé avec persévérance leur agenda discutable et ont voulu nous voir tous à vélo, en tram, en train ou en autobus. Mais nettement moins de circulation routière à cause du confinement et autres mesures de limitation des déplacements … Cela n’a pas délivré un air plus propre dans la moindre zone basses émissions. Dans une ville comptant des millions d’habitants comme Stuttgart (Allemagne), on s’est rendu compte que l’interdiction du diesel plébiscitée par les écologistes n’a pas amélioré la qualité de l’air. Puis l’interdiction a été sagement levée. Dans notre pays, les milieux politiques ont conseillé de se déplacer autant que possible avec la voiture. En raison … des transports publics et du risque croissant de contamination au Covid-19. Les temps changent … 

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Écrit par Ferre Beyens3 juin 2020

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