Cap sur l’électrique pour 2030, mais les obstacles persistent

L’accélération des préférences des consommateurs en matière de mobilité a rapidement évolué en raison de la pandémie de COVID-19, selon un nouveau rapport de PwC intitulé "Strategy& 2020 Global Digital Automotive report : Navigating through a post-pandemic world". Dans le contexte de nouvelles attentes technologiques et d’évolution des préférences des clients après la pandémie, la dimension "SCME" (services automobiles connectés, conduite automatisée, mobilité intelligente et électrification) gagne encore en importance dans les modèles d’affaires de l’industrie automobile.
Le parc automobile total devrait diminuer en Europe (-0,5% par an) et augmenter aux États-Unis (+1,1% par an) et en Chine (+3,9% par an) jusqu’en 2035. Selon le rapport, le parc total de véhicules connectés dépassera la barre des 50% en Europe d’ici à 2025, dès 2023 aux États-Unis et au plus tard en 2029 pour la Chine. En ce qui concerne les nouveaux véhicules, la proportion de voitures neuves dotées d’une connectivité de base devrait atteindre 95% d’ici à la fin de l’année en Europe et aux États-Unis. Différentes exigences réglementaires stimulent la connectivité de base dans l’UE et aux États-Unis (>85% de pénétration des voitures neuves en 2020 dans les deux cas), alors que la Chine en est encore à 44%.
En matière de mobilité électrique, l’UE et la Chine sont à la pointe de la transformation. Les véhicules électriques à batterie (BEV) devraient, en effet, y représenter 17% et 19% des ventes de véhicules neufs à l’horizon 2025. Les États-Unis connaîtront un taux de pénétration plus faible de 5% en 2025, en raison d’aides publiques plus faibles. Le durcissement des objectifs en matière d’émissions de CO2 dans l’UE et les nouvelles directives nationales en Chine accélèrent la pénétration des voitures électriques à batterie dans ces régions beaucoup plus rapidement qu’aux États-Unis.
La transition vers la conduite autonome prend plus de temps que prévu et se caractérise par des améliorations graduelles du matériel, des logiciels et des infrastructures. En Europe, une part de 14% de nouveaux véhicules équipés de technologie de niveau 4/niveau 5 pour la conduite automatisée n’est pas attendue avant 2035.
En raison de la COVID-19, les consommateurs recherchent des options de mobilité pratiques et sûres, ce qui explique le regain d’importance des modes privés de déplacement. L’évolution des schémas de mobilité individuels favorise néanmoins les modes partagés. Selon les résultats, la catégorie des modes actifs partagés (où le conducteur pilote lui-même le véhicule, par exemple via la location d’une voiture partagée ou l’abonnement à une voiture partagée) devrait connaître la plus forte croissance dans l’UE (10% du total des personnes-kilomètres en 2025), tandis que la catégorie des modes passifs partagés (où le conducteur est le passager, par exemple via le covoiturage) devrait connaître une croissance nettement plus soutenue en Chine (10% contre 1 à 3% aux États-Unis et dans l’UE).
Vous trouverez le rapport complet ici.