Un élan pour la libéralisation des inspections automobiles

Geert De Clercq (GDCauto) s'engage pour son secteur en tant que président de l'IAS

Geert De Clercq (54 ans) a commencé avec une voiture. Aujourd'hui, il travaille avec dix collaborateurs et ses concessions automobiles s'étendront bientôt sur près de 5.000 m². En outre, depuis juin 2024, le Flamand oriental est président de l'IAS (Independent Automotive Specialists), le secteur professionnel des garages indépendants et des revendeurs d'occasion au sein de TRAXIO. Des raisons suffisantes pour que CarFix s'entretienne avec cet entrepreneur passionné et politiquement engagé.

De la passion à la profession

Geert De Clercq est passionné par les voitures depuis son enfance. Après avoir terminé ses études en 1993 - après avoir travaillé quelques mois dans un garage Toyota et effectué son service militaire - il s'est immédiatement mis à son compte. Le natif de Balegem a commencé modestement par la vente de voitures, inspiré par son père qui vendait des machines agricoles. "Je voulais faire de ma passion pour les voitures mon métier", explique-t-il.

Un premier pas

"J'ai commencé avec une seule voiture d'occasion", se souvient l'entrepreneur. "À l'époque, la vente de voitures était beaucoup moins réglementée, alors je pouvais le faire depuis la maison de mes parents. Une voiture est devenue deux, et c'est ainsi que la machine s'est mise en route. À un moment donné, j'ai acheté une Opel Astra light cargo, mais je ne l'ai pas vendue et je l'ai utilisée pour travailler comme chauffeur pour une entreprise de Woluwe. Ce service de transport a pris de l'ampleur, si bien qu'à terme, j'ai employé huit chauffeurs. C'était une bonne affaire en soi, mais je voulais revenir à la vente de voitures d'occasion - ma passion - en tant que profession. J'ai donc abandonné le service de chauffeur pour me concentrer sur la vente de véhicules. J'ai alors pu travailler à la commission chez le garagiste local - principalement des véhicules de livraison Ford. L'objectif final était bien sûr de devenir mon propre patron. J'ai investi le produit de la vente du service de transport dans l'immobilier."

Vente de voitures personnelles

"En 2003, j'ai acheté une maison avec un vaste terrain devant. C'est là que j'ai commencé à vendre mes propres voitures. J'ai tout de suite visé le segment haut de gamme, mais au fil du temps, je me suis naturellement heurté à des limites. En outre, à partir de 2015, on a assisté à une forte émergence de grandes salles d'exposition luxueuses, même pour la vente de voitures d'occasion."

Un bâtiment et une équipe en gestion propre

"Dans cette optique, j'ai acheté en 2016 un terrain sur le parc d'activités régional de Meerken (Zottegem). En 2017, nous avons commencé la construction du bâtiment, dans lequel nous avons pu commencer à travailler à deux un an plus tard. Avec Jeroen Van Audenhove, je vends depuis lors des voitures, principalement dans une gamme de prix plus élevée." Aujourd'hui, GDCauto compte une dizaine de collaborateurs. Outre les PDG Geert et Jeroen, le bureau emploie une équipe administrative, un gestionnaire après-vente et deux acheteurs/vendeurs. Dans l'atelier, deux mécaniciens sont employés à temps plein, complétés par deux personnes spécialisées dans la cosmétique automobile, ou detailling, et un ouvrier polyvalent.

On a tendance à dire en boutade que 'c'est l'équipe qui fait la force d'une entreprise', mais c'est une réalité chez GDCauto. "Jusqu'à présent, nous avons toujours trouvé des travailleurs", ajoute le PDG. "Les voitures plus exclusives sont bien sûr un argument convaincant pour les amateurs de belles carrosseries. En outre, nos collaborateurs trouvent ici un environnement de travail agréable, où ils sont valorisés, où la flexibilité est suffisante et où règne la confiance nécessaire. Le respect et la confiance sont importants et fonctionnent de manière réciproque. J'autorise parfois mes collaborateurs à emprunter une voiture plus exotique, mais parce que je sais que je peux heureusement compter sur eux pour l'utiliser de manière adaptée et responsable. Pour une jeune équipe comme la nôtre, c'est évidemment très agréable. De plus, l'avantage des jeunes travailleurs est qu'ils parlent également de GDC à leurs connaissances."

Les certifications ou les diplômes sont importants pour Geert De Clercq, mais la motivation est en tête de liste. "La volonté d'apprendre et d'être performant est déjà beaucoup en ce qui me concerne. J'ai déjà donné à plusieurs employés la possibilité de faire leurs preuves. Dans le domaine de la mécanique en particulier, on apprend surtout par la pratique. Nous veillons également à ce que la répartition des tâches au sein de l'équipe soit équilibrée. Chacun a la possibilité d'exploiter ses points forts dans l'ensemble des tâches."

Une gamme complète?

Comme l'entrepreneur automobile souhaitait proposer une gamme complète de voitures, "Drivx" a récemment démarré dans un bâtiment voisin, dans le même parc d'activités. Geert De Clercq y vend des voitures d'occasion plus abordables - jusqu'à 35.000 euros - tandis que chez GDCauto, il s'agit plutôt de voitures exclusives. "Chez Drivx, nous disposons de 2.500 m², ce qui signifie qu'il y a encore de la place pour l'expansion. Nous pensons peut-être nous lancer dans le mix mobilité... il est tout à fait possible que nous y vendions bientôt aussi des vélos (électriques) d'occasion."

Ensemble, GDCauto et Drivx disposent d'une superficie totale d'environ 5.000 m², dont un impressionnant showroom de 3.500 m² et un atelier pratique de 1.500 m². "Dans la salle d'exposition de GDC, nous pouvons accueillir environ 75 voitures, tandis qu'au moins 30 voitures trouvent également leur place dans le parking. La salle d'exposition est répartie sur deux niveaux, avec un ascenseur qui permet également d'exposer les voitures à l'étage."

"Avec GDCauto, nous vendons environ 250 véhicules d'occasion par an, des marques allemandes haut de gamme aux roadsters américains à trois roues de Vanderhall, en passant par Ferrari et McLaren. Avec Drivx, lancé récemment, nous espérons vendre chaque année un nombre similaire de véhicules d'occasion plus abordables, d'une valeur maximale de 35.000 euros."

Président IAS (TRAXIO)

Depuis mi-2024, Geert De Clercq est président de l'Independent Automotive Specialists (IAS), le secteur professionnel au sein de TRAXIO qui, depuis 2018, regroupe les garagistes/réparateurs indépendants (REPAR) ainsi que les vendeurs de véhicules d'occasion (GVO) et les entreprises de révision de moteurs (MREV). En tant que tel, il s'est donc engagé à faire progresser son secteur.

"J'assiste aux réunions depuis 2021 et je suis immédiatement devenu membre du conseil d'administration", explique le président. "Je voulais faire quelque chose pour le secteur et l'IAS est l'endroit idéal pour cela. Pendant trois ans, je n'ai pas manqué une seule réunion. Lorsqu'il a fallu trouver un successeur au président Patrick Godart (aujourd'hui président honoraire) en 2024, Patrick et mon mentor Wim Vos (ex-PDG VAB et Cardoen) m'ont sollicité. J'ai saisi cette opportunité à bras-le-corps."

L'engagement

Geert De Clercq est bien conscient qu'il n'est pas facile de diriger à la fois une entreprise de vente de voitures et un groupe d'intérêt. En outre, le PDG de GDCauto est également actif sur la scène politique locale en tant que président du parti libéral de Zottegem.

"Je ne pouvais commencer en toute confiance en tant que président de l'IAS en juin 2024 que parce que je sais que je peux compter sur l'équipe compétente et fiable de GDCauto. Le codirecteur général Jeroen dirige de facto GDCauto depuis ma présidence. Je consacre moi-même beaucoup de temps et d'efforts au démarrage de Drivx et à la présidence de l'IAS, pour laquelle je suis heureusement assisté par le secrétaire général Michaël Vandamme (TRAXIO). Il est en contact étroit avec le cabinet de la ministre de la Mobilité Annick De Ridder et l'administration MOW (Mobilité et travaux publics), avec l'intention de finaliser, en concertation avec le secteur, la suppression du contrôle technique d'occasion avant l'été 2026 et la libéralisation générale du contrôle technique automobile d'ici 2028. Le ministre-président flamand Diependaele ne sous-estime certainement pas l'importance de notre secteur; c'est en partie grâce à sa contribution que cette libéralisation a pris de l'ampleur."

"Avec Michaël, j'ai élaboré les plans politiques, nous suivons les dossiers spécifiques et nous sommes, entre autres, la force motrice de la libéralisation des inspections automobiles et de l'abolition des tests d'occasion. La Belgique est le seul pays d'Europe occidentale à avoir un contrôle obligatoire des véhicules d'occasion. En outre, il n'est pas dans l'intérêt du secteur ni du client que l'inspection soit monopolisée par quelques familles. En tant que libéral et président de l'IAS, j'accorde la plus grande attention à cette question. En tant que secteur professionnel, nous travaillons actuellement à l'élaboration d'un label de qualité pour les véhicules d'occasion, une étape importante dans la poursuite de la professionnalisation du secteur. Il est également important que nous saisissions les avantages de la dynamique. Les économies réalisées grâce à la suppression de l'inspection des véhicules d'occasion permettent de conclure un contrat de garantie par l'intermédiaire d'un tiers, ce qui permet au vendeur et à l'acheteur de tirer à la même corde en cas d'avarie technique. C'est donc une situation qui profite à tout le monde."

Point fort: le service

"Actuellement, nous constatons que le marché des voitures d'occasion reste stable, voire augmente, alors que les ventes de voitures neuves sont en baisse. Ce sera également le cas dans les prochaines années. En 2024, 440.000 voitures neuves ont été vendues. Selon certaines prévisions, les ventes de voitures neuves ne s'élèveront plus qu'à 300.000 d'ici 2030. Les investissements (technologiques) dans le domaine du climat - y compris les groupes motopropulseurs économes en carburant et propres - et les réglementations européennes en matière de sécurité font grimper les prix des voitures neuves, ce qui crée des opportunités pour le marché de l'occasion. La force des membres de l'IAS réside dans l'excellence du service après-vente et le caractère familial de nos entreprises. En tant que spécialistes automobiles indépendants, nous sommes flexibles, nous pouvons fournir un meilleur service et établir et maintenir une bonne relation avec l'automobiliste."

"Mais le plus grand défi est aussi d'ordre technique. La formation continue est indispensable pour rester au fait des dernières innovations technologiques. Avec l'IAS, nous organisons donc régulièrement des moments d'information et des soirées de réseautage au cours desquels nous informons, mais aussi invitons et convainquons les nouveaux membres de l'utilité de l'adhésion."

L'union fait la force

"Avec ses 1.400 membres, l'IAS est déjà le plus grand groupe au sein de TRAXIO. Et il reste encore des milliers de garages en Belgique qui ne sont pas affiliés... c'est un énorme potentiel de croissance. Si nous parvenons à les unir, l'IAS deviendra un levier encore plus puissant pour peser sur la politique et défendre les intérêts des spécialistes automobiles indépendants", conclut le président Geert De Clercq.