Les ventes de véhicules d’occasion ne compensent pas l’impact du coronavirus
La crise sanitaire a frappé de plein fouet le monde de l’automobile, avec des immatriculations en chute libre pour les véhicules neufs comme pour les véhicules d’occasion. Sur l’ensemble de l’année 2020, l’immatriculation de véhicules neufs a accusé un net recul, avec pour seule évolution positive une hausse de +1,5% dans le segment moto. Les véhicules d’occasion affichent quant à eux un bilan légèrement plus positif, avec +0,9% pour les véhicules utilitaires légers, +5,1% pour les camions de plus de 12 tonnes, et +8,1% pour les motos
Avec seulement 431.491 nouvelles immatriculations, le marché automobile accuse en 2020 un retrait de 21,5% par rapport à 2019. Concrètement, cela signifie que 2020 a été l'exercice le plus faible pour le marché automobile en Belgique depuis 1997 (396.240 immatriculations) ! Parallèlement, les voitures hybrides ont poursuivi leur progression en 2020 : ils ont ainsi atteint une part de 16,3%, tandis que celle de l’essence est descendue à 48,2%. Les véhicules présentant de faibles émissions de CO2 (moins de 109 g/km) continuent de progresser : de 24,8% en 2019 à 46,5% en 2020. La tendance visant à rendre les flottes plus écologiques se poursuit. À l’échelle annuelle, le marché des occasions a limité la casse (-6,3%) et obtenu des résultats nettement supérieurs à ceux des voitures particulières neuves. Cette année, l’âge moyen des occasions immatriculées est resté stable : 7 ans et 7 mois.
Au cours du mois dernier, le marché des véhicules utilitaires légers a limité sa contraction à 2,4%. La reprise semble donc être beaucoup plus rapide pour ce segment que pour celui des voitures particulières. Avec 71.312 nouveaux enregistrements, les utilitaires légers enregistrent une baisse cumulée de 12,2% pour l'ensemble de l'année 2020. Les immatriculations de véhicules utilitaires légers d’occasion sont en hausse pour le 7e mois consécutif, avec +8,9% en décembre, et des totaux qui dépassent tout juste ceux de 2019 (+0,9%).
Les véhicules utilitaires lourds neufs (plus de 3,5 tonnes) ont connu une année particulièrement difficile. En décembre, les immatriculations de camions entre 3,5 et 12 tonnes ont rechuté, avec une baisse de -9,1% (total annuel : -23,2%). Les camions de plus de 12 tonnes sont quant à eux descendus très bas dans le rouge avec -30,8% (total annuel : -17,3%). Il en va de même pour les tracteurs de plus de 12 tonnes : -20,8% (total cumulé : -46,5%). En novembre, un vent de soulagement avait soufflé sur les véhicules utilitaires lourds d’occasion (+3,5 T). Décembre a toutefois cassé net cette tendance positive : les camions entre 3,5 et 12 tonnes ont en effet enregistré de terribles résultats (-25,7%, total annuel : -9,9%), tout comme les tracteurs de plus de 12 tonnes (-21,4%, total annuel : +5,1%). Les camions de plus de 12 tonnes ont pour leur part remonté la pente au cours du dernier mois de l’année : +11,1% (total annuel : +5,1%).
Filip Rylant, porte-parole de TRAXIO, résume la situation comme suit: "La crise sanitaire a eu un impact conséquent sur les immatriculations de véhicules neufs (-21,6%), tandis que le marché des véhicules d’occasion a été légèrement moins affecté (-6,3%). Les véhicules utilitaires légers neufs ont également reculé (-12,3%), mais le marché des utilitaires légers d’occasion est resté dans le vert grâce à une hausse de +0,9%. Pour les camions, nous notons une dégradation générale par rapport à 2019, excepté pour les camions de plus de 12 tonnes d’occasion (+5,1%)."
